Je sais pas trop comment commencer ce post.
Je veux pas paraitre anti-liberal, ni defaitiste envers un compatriote quebecois qui a reussi a progresser sur la scene politique federale.
Il y a un peu moins d'un an Stephane Dion a ete elu a la tete du parti liberal du Canada dans la plus grande surprise de tous, y compris du principal interesse. S'agissait de l'ecouter juste apres son election pour s'en rendre compte.
Comme tout nouveau chef, il a beneficie d'un conge politique, et de la faveur populaire instantanee. Apres que la poussiere soit retombee, les analystes politiques et d'autres gerant d'estrade comme moi se sont vite rendu compte de la realite. Dion est un politicien. Rien de plus rien de moins. Comme je le disait recemment sur le blog de David Gregoire, son election a ete le resultat d'une erreur statistique, ou d'excellente magouille en coulisse. Peu importe, il est le chef du PLC.
Les mois et les sondages de plus en plus desastreux passent. Meme les observateurs de la politique a l'exterieur des partis comme moi se rendent compte que le PLC souffre de guerres intestines. Des commentaires anonymes sortent ici et la dans les medias, necessairement echappes par des deputes elus ou de gros bonzes du parti comme quoi Dion ne fait simplement pas l'affaire.
Puis viennent les partielles au Quebec. Ce n'est pas desastreux, c'est l'hecatombe. Meme Dion lui meme l'admet. Viennent ensuite des demissions. Pour un parti en ruine au Quebec, present mais affaibli dans l'ouest, ces demissions sont un autre clou dans le cerceuil. Dion, un quebecois, se devait de rallier le Quebec a la cause liberale apres le desastre du scandale des commandites. Non seulement le contraire se produit, mais en plus le peu d'organisation qui demeure fuie le navire.
C'est dans ce contexte que survient le discour du trone de Harper en ce mardi. Avec le Bloc et le NPD qui avaient deja annonces leurs couleurs, le PLC savait qu'ils avaient le sort du gouvernement Harper entre les mains.
Dion, dechire sa chemise sur le rejet de Kyoto (pas son chien, le protocole !), le prolongement de la mission en Afganistan, le remboursement de la dette et la baisse des impots, mais decide, avec l'appui se son caucus, de maintenir le gouvernement Harper en selle en votant POUR le discour du trone. Assez etrange ne trouvez-vous pas ?
Maintenant un peu de boule de crystal...
La carriere de Dion touche a sa fin selon moi et d'autres analystes plus ou moins renomme.
Selon moi la seule raison pour laquelle il est encore en poste c'est la constante menace d'elections generales du au fait du gouvernement minoritaire. Une chose est sure, s'il se rend aux prochaines elections, son sejour a la tete du parti apres les elections se comptera en jours, sinon en heures.
Maintenant que le discour du trone est accepte, et que le gouvernement minoritaire va durer encore au moins jusqu'au prochain budget, Dion vient-il de signer son propre arret de mort ?
Il vient d'ouvrir une fenetre de 6 mois environ avant le prochain vote de confiance du gouvernement Harper. Amplement le temps pour les bonzes du parti de ¨remercier¨ Dion pour ses services, de couronner Ignatieff, Rae ou un autre a sa place, et se placer en position largement avantagee pour un election declanchee par un vote negatif sur le prochain budget ?
L'election aurait lieu approximativement pendant la periode de grace mediatique pour le nouveau chef liberal, qui disont-le peux difficilement faire diminuer les intentions de votes !
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mercredi 17 octobre 2007
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4 commentaires:
Je ne pense pas que Stéphane Dion ait magouillé pour se retrouver chef du PLC. Je crois que c'était normal: La moitié du Parti pour Bob Rae, l'autre pour Ignatieff. Un perd, les autres sont compte le gagnant et votent avec Dion. J'avoue que ce n'était pas prévisible par contre.
Non, il ne devait même pas penser être élu ;o)
Maintenant, je crois que c'est un bon chef. Il n'a pas le charisme de Jean Chrétien, Mulroney ou Martin, mais il est intègre, honnête et représente bien le Parti Libéral du Canada. Il le représente bien, selon moi, car ses valeurs sont celles des membres: le rapatriement des troupes en Afganistant, Kyoto, ...
Puisque nous nous sommes faits reprocher beaucoup le scandale des commandites, nous avions besoin d'une figure qui représentait l'honnêteté des membres (car on doit savoir que ce n'était pas les membres qui étaient malhonnêtes, mais certains criminels qui avaient joint le Parti).
On pourrait être surpris du travail de Dion, peut-être peut-il nous étonner. L'inverse peut arriver. Dans chacun des cas, le Canada en sortira gagnant car une personne comme Dion ne peut qu'aider au bon fonctionnement du Canada.
Stéphane Dion est en sursis. Le PLC ne le remplacera pas rapidement pour ne pas «brûler» un autre chef dans une campagne électorale contre Stephen Harper. Viendront les élections un jour ou l'autre, Dion sera battu et le PLC le mettra dehors. Mais, comme en politique tout est possible, il pourrait bien y rester, s'accrocher le plus longtemps possible, attendre son tour puisque ni le Bloc ni le NPD ne peuvent prétendre au trône...
M. Hebert, si je comprends bien Dion est l'agneau sacrifitiel face a la popularite des Conservateurs. Ca fait du sens, mais en est-il conscient ? C'est pas un role interesant, surtout pour un politicien !
S'il s'acroche a le tete du parti apres les elections, il devra faire face a des demissions massives d'organisateurs et une fuite des electeurs.
@ David Gregoire
Bon chef... Ca depends de la definition. Si pour vous, les millitants liberaux, bon chef signifie un chef qui represente les valeurs du PLC, OK. Mais pour moi un bon chef doit avoir un certain concensus, un charisme pour aller chercher des votes, et une image d'integrite et d'honnetete plus blanc que blanc.
Faudrait quand meme pas oublier que Dion etait ministre au moment du scandale des commandites. Coupable ou pas, la perception publique est qu'il est coupable par association.
Peut etre est-il complement non coupable (je deteste utiliser le mot ¨innocent¨) mais la perception est autre. Comme vous savez en politique, la perception est crutiale.
@stephan s
Oui, la perception reste importante. Sauf qu'on doit être capable de reconnaître la 'non-culpabilité' de Stéphane Dion. Parce que sinon, on serait tentés de dire que tous les libéraux sont coupables, et ainsi donner le pouvoir à soit les Conservateurs, soit le NPD.
Et ça prend une diversité politique!
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