Tel est le gros titre du Calgary Herald. Dans un résultat que personne n’avait prédit, Ed Stelmach a mené les Conservateurs de l’Alberta a la deuxième plus forte majorité de l’histoire de l’Alberta. De justesse derrière King Ralph en 2001 (74 sièges).
Elections 2008
Conservateurs 72 (gain de 10)
Libéraux 9 (perte de 7)
NPD 2 (perte de 2)
Wildrose Alliance 0 (perte de 1)
Pas un seul spécialiste politique, ni même un néophyte comme moi n’avait prédit un tel balayage. A Calgary les Tories on remporte 20 des 24 sièges disponibles. Edmonton, un château fort libéral, a vu 8 sièges glisser aux mains des conservateurs.
Avec un tel résultat, Ed s’est acheté une paix politique. Les critiques, essentiellement de Calgary, sont muselés. Le leadership assuré pour un avenir assez loin. Rappelons que Ed avait des critiques intenses du a son manque de charisme, un leadership moins flamboyant que Ralph Klein, et une difficulté à prendre des décisions. L’Alberta a parlé, Ed est maintenant sacré King Ed.
Les Libéraux provinciaux, avec Kevin Taft a leur tête ont bien tenté de fournir aux albertains le changement que les citoyens semblait vouloir, mais en fin de compte, les albertains ont préféré le changement dans la continuité.
Ici en 125 ans d’histoire il y a eu seulement 4 changements de gouvernement. Tout les partis qui ont diriges l’Alberta ont été une dynastie.
Pendant que l’avenir politique de Stelmach est assure pour plusieurs années, on ne peut pas en dire autant des autres leaders. Kevin Taft, avait la mine très basse dans son discours après la défaite. Lui-même a mentionne être en réflexion. Son parti a perdu 7 sieges.
Le parti libéral provincial est un parti brise, endette et en manque de leadership, une recette désastreuse en politique. La question n’est pas la survie des libéraux, ils sont quand même l’opposition officielle, mais qui va les diriger ? Dans les circonstances, qui va être assez fou ou disons plus poliment, visionnaire pour aller diriger le parti ? Le chef libéral est un peu comme un appât a la pêche, même si on attrape un poisson, le ver s’est quand même fait manger.
Brian Mason ne va guère mieux. Le NPD passe de 4 à 2 sièges, et ainsi perd le statut de parti officiel. Une claque au visage, et un affront personnel au chef. Il mentionne lui aussi être en réflexion, et en consultation avec sa femme.
Paul Hinman, le chef du Wildrose Alliance a perdu son seul siège. Malgré un possible recomptage, il affirme que pour rester en politique, il va lui falloir tout un tour de tordage de bras. Le parti ne s’est pas montré assez organise au gout des albertains.
Ainsi donc, Ed Stelmach dirigera la province la plus riche du Canada pour au moins 4 autres années, et le parti politique avec le plus de succès au Canada.
mardi 4 mars 2008
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